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Qu’est-ce que la bigorexie?

Bigorexie: Qu'est-ce que c'est | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

As-tu déjà entendu parler de bigorexie? C’est l’un des plus surnois trouble de l’alimentation, tellement que beaucoup d’entre nous Peut-être as-tu toi-même vécu avec cette condition sans même en avoir conscience. Elle est sournoise et pourra se frayer une place dans la tête de plusieurs d’entre nous sans prévenir.

En raison de mon travail de nutritionniste, je passe pas mal de temps à parcourir les médias sociaux. C’est une excellente façon pour moi de rester à l’affût des tendances en matière d’alimentation. Récemment, je remarque de plus en plus de gens qui tentent d’optimiser leur alimentation à tout prix. Il y en a même qui vont jusqu’à faire plusieurs heures d’exercices tous les jours, comme s’ils étaient des athlètes de haut niveau. On a souvent tendance à se comparer à ces gens là et a admirer toute la motivation et la discipline dont ils font preuve.

Le problème, c’est que plusieurs de ses comportements cachent plus de souffrance qu’on peut le penser. Il est donc primordial de distinguer l’obsession des saines habitudes de vie.

Bigorexie: Insatisfactions corporelles | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

Qu'est-ce que la bigorexie?

Plus communément, la bigorexie est surnommée « dysmorphie musculaire », « anorexie inverse » ou « megarexia ». Tout comme l’orthorexie, on la nomme également « trouble alimentaire non spécifié » dans certaines ressources. Elle se glisse dans la vie des gens sans qu’ils ne le réalisent. Avec le temps, elle prend souvent racine de plus en plus profondément dans leur tête.

Il s’agit alors d’une condition émergente caractérisée par un désir puissant d’accumuler de plus en plus de masse musculaire. Cette dernière a été décrite plus officiellement pour la première fois au début des années 90, dans un projet de recherche mené par Pope et son équipe.

Il est également primordial de mentionner que les individus atteints de bigorexie désirent acquérir une plus grande musculature, tout en ne prenant pas de graisse. Les individus atteints ont l’impression constante d’être trop mince et faibles.

Un trouble alimentaire?

La bigorexie N’EST PAS un trouble alimentaire officiellement répertorié dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et des troubles psychiatriques de l’Association américaine de Psychiatrie (DSM-5). Pour le moment, il n’y a pas suffisamment de preuves pour considérer cette dernière en tant que diagnostic distinct. En 2013, elle a été ajoutée à ce manuel en tant que spécificateur du trouble dysmorphique corporel. Cette catégorie se trouve sous le titre principal « Troubles obsessionnels compulsifs et troubles apparentés ».

« La dysmorphie musculaire est une forme de trouble dysmorphique corporel qui se caractérise par la croyance que la corpulence d'une personne soit trop petite ou insuffisamment musclée. »

- DSM-5

Bien qu’elle n’ait pas une section à elle seule dans le DSM-5, la bigorexie peut causer tout autant de détresse psychologique à ceux qui la côtoient au quotidien. Il s’agit sans aucun doute d’une condition psychiatrique distincte du désir de prendre soin de soi en augmentant sa musculature.

Dysmorphie musculaire: Diagnostic | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com
Dysmorphie musculaire: Diagnostic | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

TRADUCTION DU DSM

Avec dysmorphie musculaire : L’individu est préoccupé par l’idée que sa corpulence est trop petite ou insuffisamment musclée. Ce spécificateur est utilisé même si l’individu est préoccupé par d’autres zones du corps, ce qui est souvent le cas.

Substances dopantes

Bien que l’utilisation soit plus fréquente chez les hommes sportifs, tout particulièrement les culturistes*, tout le monde peut se laisser tenter. Les utiliser c’est faire d’énormes compromis sur sa santé pour obtenir la silhouette de ses rêves, même si celle-ci n’est pas réaliste pour notre génétique. Les substances dopantes comme les stéroïdes anabolisants peuvent avoir un impact négatif à long terme sur la balance hormonale de notre corps.

* Le culturisme, ou le bodybuilding en anglais, est « la poursuite d’un physique musclé à travers un régime de musculation et un programme de nutrition sur mesure. Dans le sport du culturisme compétitif, les individus montrent leur physique à un panel de juges, qui notent chaque participant sur la base de la taille, de la symétrie et de la définition de sa musculature. »  (source)

Bigorexie: Femme musclée | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

L’utilisation prolongée de ce type de composés pourrait avoir plusieurs autres conséquences incluant:

  • L’augmentation du cholestérol sanguin
  • L’hypertrophie de la prostate
  • L’atrophie testiculaire
  • La calvitie
  • L’acné
  • La gynécomastie (augmentation de la taille des glandes mammaires)
Chez certaines personnes, cesser un cycle de stéroïdes peut entraîner une dépression, ce qui a été également été associé à de plus hauts taux de suicide.

Informations complémentaires

La dysmorphie musculaire est considérée comme un trouble hypocondriaque, selon la Classification internationale des maladies (CIM-10). Elle se retrouve avec une gamme variée de présentations appelées « somatoformes ».

Pourquoi développe t'on la bigorexie?

Bien que la responsabilité de cette tendance soit fréquemment rejetée sur les normes de beauté associée à la culture occidentale contemporaine, la bigorexie est une condition d’origine multifactorielle.

Elle découle entre autres d’un environnement hypermasculin combiné à une certaine prédisposition individuelle (ex: faible estime de soi, tempérament narcissique).

L’éducation et les modèles de beauté ont également un impact considérable sur l’apparition du fort désir de modifier son apparence. D’ailleurs, il est si fréquent de voir des corps d’hommes extrêmement musclés autour de nous que l’on considère parfois ce physique comme étant idéal pour tous.

Voici quelques exemples de source d’inspiration qui pourraient déclencher une comparaison excessive chez les individus atteints de bigorexie:

  • Figurines d’action ayant des physiques incroyablement musclés.
  • Personnages de films ou de séries d’actions (ex: superhéros, combattants, policiers, gangsters, gladiateurs).
  • Personnalités publiques aux corps découpés (ex: acteurs, athlètes, influenceurs).
  • Publicités variées (ex: parfums, voitures, boissons énergisantes ou alcoolisées…).

Certains vont aussi tenter de modifier leur morphologie dans l’objectif de plaire davantage. Communément, on est aussi fréquemment porté à croire que les femmes sont davantage intéressées par les hommes plus athlétiques. Pourtant, la majorité d’entre elles ne sont pas attirées  par les corps excessivement musclés.

 

Comment est-on diagnostiqué?

Avec la croissance de la popularité du culturisme et des entraînement en musculation, les insatisfactions corporelles ont malheureusement commencé à être de plus en plus répandues.

Malheureusement, peu d’études récentes ont évalué la présence de bigorexie dans la population générale. Cependant, selon une étude publiée en 2000, environ 10% des bodybuilders participants au projet présentaient des symptômes liés à la dysmorphie musculaire (source).

De plus, parmi les athlètes, jusqu’à 25% des hommes cisgenres peuvent être atteints de troubles alimentaires (source).

Bigorexie: Insatisfactions corporelles | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

Signes d'avertissement

Voici quelques exemples de comportements fréquents chez ces individus:

Bigorexie: Shake de protéines | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com
  • Considérer que s’entraîner très intensément et régulièrement est un accomplissement nécessaire pour atteindre les objectifs fixés. Ce désir de performance est présent même lorsqu’ils se sentent épuisé physiquement et mentalement.
  • Tenter d’optimiser à tout prix leurs repas en incluant une grande proportion de protéines. Ces dernières sont souvent consommées à travers des poudres de protéines ou autres suppléments nutritionnels qui finissent par prendre une place considérable dans leur budget.
  • Ressentir des insatisfactions corporelles constantes. Celles-ci peuvent pousser les individus à repousser les invitations sociales et à porter des vêtements plus couvrants (même lorsqu’il fait chaud l’été). Dans certains cas, on note une préoccupation liée à d’autres parties du corps (ex: peau ou cheveux).
  • Associer une apparence physique musclée au succès et au bonheur.

Il n’est pas rare de voir une personne atteinte de bigorexie continuer de s’entraîner malgré avoir une blessure, ce qui peut mener à des douleurs chroniques. Et malheureusement, la situation peut se détériorer lorsque les réseaux sociaux ou traditionnels sont utilisés en tant source de motivation (#bodygoals).

Bigorexie: Repas protéiné | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

Outils diagnostiques

À ce jour, il existe peu d’outils permettant de cibler la présence de dysmorphie musculaire. On utilise habituellement des questionnaires grand-publics tels que le Muscle Dysmorphic Disorder Inventory (MDDI).

Ces données étant autorapportées, elles sont d’une fiabilité moindre. Puisqu’il s’agit cependant d’un des seuls moyens de mettre le doigt sur cette condition, ce compromis devra être fait jusqu’à ce qu’une meilleure alternative soit disponible.

Voici un autre exemple de questions retrouvées dans ce genre de questionnaire:

« Préoccupation avec l’idée que son corps n’est pas suffisamment maigre et musclé. Les comportements associés caractéristiques comprennent:

  •  de longues heures passées à soulever des poids.
  • une attention excessive par rapport à son l’alimentation.

La préoccupation se manifeste par au moins deux des quatre critères suivants :

  1. Renoncer fréquemment à d’importantes activités sociales, professionnelles ou récréatives. Ceci est fait en raison d’un besoin compulsif de maintenir son programme d’entraînement et son régime alimentaire.
  2. Éviter les situations où son corps est exposé aux autres. Parfois, de telles situations ne sont supportées qu’avec une détresse marquée ou une anxiété intense.
  3. Avoir une préoccupation concernant l’inadéquation de la taille corporelle ou de la musculature. Celle-ci provoque une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou d’autres domaines importants.
  4. Continuer de s’entraîner, de suivre un régime ou d’utiliser des substances améliorant la performance malgré la connaissance des conséquences physiques ou psychologiques néfastes.

La préoccupation centrale est d’être trop petit ou insuffisamment musclé. Par opposition, l’anorexie mentale est plutôt associée à la peur d’être gros. De plus, dans d’autres formes de dysmorphie corporelle on observe, au contraire, une préoccupation principale avec d’autres aspects de l’apparence. »

Bigorexie: Critères diagnostique | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

Des conséquences sérieuses

Si on exclut les effets secondaires des substances dopantes, la bigorexie est associée à une fréquence supérieure de:

  • insuffisance rénale
  • maladies cardiaques
  • atteinte à l’estime de soi
  • obsession vis-à-vis de l’alimentation
  • perte d’emploi
  • perte de la famille et des amis
  • dépression et suicide

Témoignages

Ces citations tirées de la revue de la littérature Bodybuilding and muscle dysmorphia pourront t’aider à mieux comprendre le genre de contexte pouvant entourer la bigorexie:

Découverte du culturisme

. . . Je suppose que j'ai toujours été obsédé par la forme de mon corps. Enfant, j'étais maigre et j'avais l'habitude d'envier les garçons athlétiques populaires de l'équipe de rugby. J'ai commencé à soulever des poids quand j'avais environ 14 ans, en utilisant ce petit multi-gym à l'heure du déjeuner à l'école. J'ai découvert que j'étais assez fort pour ma taille et j'ai rapidement commencé à voir des résultats. Mes potes et moi avions l'habitude de nous amuser sur le siège arrière du bus scolaire, fléchissant nos biceps pour essayer d'impressionner les filles. Très vite j'ai découvert que j'avais les plus gros bras, ça m'a fait me sentir bien dans ma peau. . .

- Anonyme

Utilisation de stéroïdes

J'ai fait trois cycles de stéroïdes au cours de la dernière année. Je ne vois pas ça comme de la triche, parce que tout le monde dans la salle les utilise. D'ailleurs, même avec du matériel, il faut encore passer toutes les heures à la salle et suivre le même régime, ils ne sont pas magiques.

Je sais que les stéroïdes sont mauvais pour vous à long terme, mais franchement, je ne me soucie pas de ma santé dans vingt ans. Je veux me sentir bien dans ma peau maintenant. Et les stéroïdes sont-ils beaucoup plus malsains que de vivre de la malbouffe comme la plupart des autres hommes de mon âge? Ces gens gâchent leur corps aussi.

La profession médicale est toujours très prompte à souligner les dangers des stéroïdes, mais je pense que cela est autant motivé par un désir puritain de contrôler ce que les gens mettent dans leur corps que par des faits concrets. Mon médecin n'en sait pas plus sur les stéroïdes anabolisants que l'homme moyen dans la rue. De mon côté, j'ai lu sur toutes les différentes structures chimiques des différents stéroïdes: Comment ils sont métabolisés dans le corps et tous les effets secondaires. J'ai éduqué moi-même et je sens que j'ai réduit le risque.

Bien que lorsque je suis sorti de mon dernier cycle, j'ai été vraiment déprimé. Je me suis même senti suicidaire pendant quelques semaines, ce qui m'a vraiment inquiété. Mais je ne veux pas arrêter de faire du jus maintenant parce que j'ai vu les résultats et je ne veux pas perdre cet avantage.

- Anonyme

Comment s'en sortir?

Pour le moment, il n’existe malheureusement aucun conscencus concernant le traitement de la bigorexie. Plus d’études sont nécessaires pour obtenir des lignes directrices fondées sur des données probantes.

 

Selon l’étude Eating Disorders in Male Athletes, « les professionnels travaillant en étroite collaboration avec les athlètes sont particulièrement bien placés pour identifier et dépister ceux qui pourraient nécessiter une évaluation et un traitement plus approfondis. » Il est donc important de se tourner vers des experts en la matière, lorsque possible.

Des ressources fiables

Au besoin, n’hésite surtout pas à opter pour les services gratuits spécialisés en la matière tels que ceux de:

Références

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Autosoin et troubles alimentaires

Judith et Geneviève, Travailleuse sociale et nutritionniste

Si tu écoutes mes podcasts depuis quelque temps, tu as bien certainement remarqué que j’adore avoir des invités qui nous présentent leur expériences avec les troubles alimentaires (TCA). Cette fois-ci, j’ai eu la chance d’échanger avec deux professionnels de la santé expertes du domaine qui nous ont partagé de précieuses informations.

Elles nous expliquent également de quelle manière l’autosoin peut aider au quotidien plusieurs individus vivant avec des TCA.

Invités spécialistes d'autosoin


Geneviève Arbour, diététiste-nutritionniste

Geneviève Arbour, Nutritionniste spécialisée en troubles alimentaires

Geneviève Arbour est détentrice d’un baccalauréat en nutrition et bientôt d’une maîtrise de recherche en sciences de la santé*.  Elle est membre de l’Ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec. Fondatrice de la Clinique Nutritive Arbour, elle cède les reines de la clinique en 2020 pour se consacrer à sa nouvelle entreprise, Judith Geneviève inc. fondée avec Judith Petitpas.

Malgré ses rôles de formatrice, chroniqueuse radio et autrice, Geneviève consacre une partie de son emploi du temps aux rencontres individuelles. C’est par ce contact privilégié qu’elle a l’impression de faire la différence dans la vie des gens.

Maman de 3 enfants, Geneviève adore le Kitesurf, le ski et la course à pied. Elle se dit également un peu trop passionnée des sacs à main. L’un de ses plaisirs infini est de manger des chips au ketchup! 😉

* Son projet de recherche concerne le trouble d’accès hyperphagique et l’autosoin.

Judtih Petitpas, travailleuse sociale

Judith Petitpas, Travailleuse sociale spécialisée en troubles alimentaires

Judith Petitpas est détentrice d’une maîtrise en service social et d’un baccalauréat en anthropologie de l’Université Laval. Elle est membre de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec. Celle-ci est coautrice de plusieurs livres traitant des troubles alimentaires et de la crise de la quarantaine.

Elle a également cofondé le site  www.judithgenevieve.com avec Geneviève Arbour. En plus d’offrir des outils d’autosoin, elle fait de la consultation individuelle et de groupe à titre de travailleuse sociale en pratique privée.

En 2013, elle a mis sur pied un groupe de soutien pour les gens souffrant d’hyperphagie boulimique. Judith est maman d’un petit garçon de 4 ans, adore les cotons ouatés, le thé et tout ce qui est en plein air.

Écouter l'entrevue

Clique sur l’un des boutons “play” se trouvant dans les boîtes ci-dessous pour écouter cet épisode de podcast sur la plateforme de ton choix:

Objectifs de la semaine de sensibilisation

La Semaine nationale de sensibilisation aux troubles alimentaires est un évènement organisé par Anorexie et Boulimie Québec (ANEB) et La Maison l’Éclaircie. Ceux-ci ont également l’aide de leurs nombreux partenaires du milieu communautaire, privé et hospitalier.

Objectif de la Semaine = Sensibiliser la population à la maladie et ses enjeux en brisant des croyances et tabous

Thématique annuelle = Ouvrir la discussion sur les deux voix intérieures présente chez le trouble alimentaire : la voix négative du trouble et la nôtre

Plusieurs acteurs de changements et porte-paroles sont impliqués afin de faire rayonner cette initiative:

Porte-paroles d’ANEB: comédiens Catherine Brunet et Félix-Antoine Tremblay
Porte-paroles de la Maison l’Éclaircie: animateur, conférencier et comédien Jean-Marie Lapointe

C’est par ici pour consulter le calendrier des diverses activités de la campagne de 2022. Tu désires propager ces belles informations? N’hésite pas à taguer les partenaires et à utiliser les hashtags #SemTA2022 #MonDiscoursInterieur.

Troubles alimentaires

Situations plus connues

Je t’invite à consulter ses ressources afin d’obtenir des informations supplémentaires concernant les troubles alimentaires:

Ces informations sont basées sur le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux DSM-5.

Autres problématiques alimentaires

Dépendance alimentaire

Dans les médias, on nomme souvent la nourriture comme étant substance de dépendance. Cependant, la dépendance est surtout relative au comportement alimentaire plutôt qu’à l’aliment comme tel.

Afin d’avoir davantage d’informations à ce sujet, tu peux consulter l’article Est-ce que la dépendance alimentaire existe?

Grignotage compulsif

Ce comportement est surtout étudié en recherche pour le moment. Il se définit comme étant de petites quantités mangées régulièrement et de manière compulsive durant la journée.

 

Bigorexie

La bigorexie, est un trouble obsessionnel plutôt qu’un trouble alimentaire à proprement parlé. Celui-ci pousse l’individu atteint à sans cesse tenter d’optimiser ses comportements afin d’obtenir une apparence musclée. Ces personnes ont souvent recours à des stratégies compulsives et destructrices afin d’atteindre leur idéal physique. Tu peux lire mon article Qu’est-ce que la bigorexie? pour avoir plus d’informations.

Orthorexie

Officiellement, l’orthorexie est un concept non considéré comme un trouble alimentaire. Il s’agit en quelques mots du fait de vouloir modifier son alimentation dans la recherche d’une santé optimale. Cette obsession de la puretée des aliments ingérés provoque habituellement des atteintes fonctionnelles. Tu peux lire mon article Qu’est-ce que l’orthorexie? pour avoir plus d’informations.

 

Rétablissement des TCA

Il existe de multiples approches nutritionnelles et psychosociales pour se rétablir d’un trouble alimentaire. Elles ont toutes leurs avantages et leurs inconvénients. L’essentiel c’est donc que tu puisses trouver un thérapeutre avec qui tu te sens en confiance de manière à pouvoir lui confier tes craintes et insécurités.

Intervention nutritionnelle

Pour traiter les troubles alimentaires, plusieurs étapes doivent être traversées. Il est important de commencer par bien prendre le temps de corriger la dénutrition, lorsqu’elle est présente. Par la suite, il faut démystifier les fausses croyances, réintégrer les aliments interdits et reprendre contact avec les signaux de l’appétit.

Établir une congruence tes choix et les besoins du corps est également une des étapes qui pourra t’aider à mieux te connaitre et t’apprivoiser.

Intervention psychosociale

Du côté psychosocial, il est possible d’opter pour une grande variété de types de thérapies allant de l’entrevue motivationelle aux approches cognitives comportementales de 2ème et 3ème vagues en passant par la psychodynamique.

Selon Judith, l’approche utilisée par le.la professionnel de la santé n’a pas autant d’importance que l’alliance thérapeutique et la motivation de la personne.

7 clés du rétablissement

J’avais envie d’intégrer ici ces 7 clés qui pourraient t’aider à prendre soin de ta santé physique et mentale. Celles-ci ont été présentées lors de l’édition 2018 de la semaine de sensibilisation aux troubles alimentaires et je les aies tidées de cette vidéo réalisée par Aneb.

  1. Connaissance
  2. Acceptation
  3. Confiance
  4. Patiente
  5. Communication
  6. Soutien
  7. Compassion

Services de Judith & Genevieve

L’autosoin

Commençons tout d’abord par démystifier le terme « autosoin ». Il s’agit en quelques mots d’une forme d’administration d’une thérapie réalisée de manière autonome et à son propre rythme.

Tu peux passer sur le site web de Self Care afin d’obtenir plus d’informations concernant cette approche novatrice et adaptée à la réalité d’aujourd’hui.

Cette solution est efficace pour réduire significativement les compulsions et les symptômes dépressifs chez les gens présentant un trouble d’accès hyperphagique.

Méthode Lundi

La Méthode Lundi est un autosoin comprenant 4 blocs virtuels et des outils pratiques proposé par Judith & Geneviève. Grâce aux recommandations proposés à travers cette ressource, tu pourra peu à peu mettre de côté les régimes que tu t’imposes peut-être depuis des années. Le parcours éducatif peut être complété en 12 semaines et adapté à ton horaire.

Pour qui?: Ces conseils sont concus pour les gens ayant des troubles alimentaires, principalement de l’hyperphagie.

Roues des Émotions

Rends-toi dans la section roue des émotions du site web de Judith & Geneviève afin de mieux comprendre de quelle manière cette outil pratique peut être utilisé. Il s’agit d’une ressource permettant d’augmenter le vocabulaire de ceux et celles qui ont de la difficulté à verbaliser leurs émotions. Par le fait même, cette roue permet une meilleure compréhension et communication des états d’âme.

Cet outil pratique et coloré s’adresse autant aux professionnels de la santé qu’aux gens désirant mieux exprimer leur ressentis.

Livres complémentaires à l’autosoin

Voici les deux livres écrits par mes invités et publiés aux Éditions La Semaine.

Consultations individuelles

Pour prendre un rendez-vous avec Judith (travailleuse sociale) ou Geneviève (nutritionniste), tu peux les contacter juste ici.

Livres nutrition et recettes favoris

Voici les réponses de mes invitées à ma question “quels sont vos livres de recettes ou de nutrition favoris du moment?”:

Geneviève: Tout ce qu’ont écrit les nutritionnistes du Québec! Il y a tellement de talents et de propos fantastiques. Pour ce qui est de mon livre de recettes coup de coeur des dernières semaines, j’irais avec ceux de La Cuisine de Jean-Philippe et le livre Simple de Otam Ottolenghi.

Judith: J’aime beaucoup ce que fait Geneviève O’Gleman (Famille futé, Fast food santé, Les Lunchs, Soupers rapides, Presque végé, Petits prix…). Et sinon, tout ce que Geneviève (Arbour) me propose! 🙂

Le mot de la fin

J’espère que cette discussion pourra t’aider à prendre davantage conscience de ta situation actuelle et à ne pas hésiter à aller consulter un professionnel de la santé si tu en ressens le besoin.

Il n’y a pas de honte avoir des pensées plus tourmentées en lien avec ton alimentation ou ta confiance en toi.

Il est possible d’aller mieux, peu importe la situation dans laquelle tu te retrouves au moment de lire ces lignes.

N’hésite pas à demander de l’aide, ça vaut vraiment le coup. 🙂

Formation La Faim

 
Ma formation La Faim: Comment mieux comprendre son corps est un autosoin comprennant 77 courtes vidéos éducatives. Celle-ci t’aidera à bâtir ton esprit critique de manière à mieux distinguer la culture des régimes dans ton quotidien. Ce sera aussi l’occasion parfaite pour remettre à jour tes connaissances concernant les différents composés se trouvant dans tes repas.
 
De cette manière, tu pourras mieux comprendre leur importance en plus d’obtenir des informations concrètes afin d’intégrer une belle variété d’aliments à ton menu. D’ailleurs, le dernier module comprend une section plus pratico-pratique afin de te permettre de faire de belles découvertes culinaires et de bâtir ta confiance en cuisine.
 
La formation comprend également une copie papier de mon livre La Faim: Comment l’apprivoiser en plus d’un accès à un groupe de soutien privé sur Facebook.
 
 
Pour qui?: À moins de situations particulières, cette formation m’est pas adaptée aux gens ayant des troubles alimentaires.
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S1E9 | Y aller “all in”: Manger plusieurs milliers de calories par jour pour être en santé

Approche All In | Podcast avec Audrey-Anne
Approche All In | Podcast avec Audrey-Anne

Dans cet article, je t’explique tout sur mon podcast dans lequel j’aborde l’approche “All in”. Je discute avec Audrey-Anne.

 

**TW : Troubles de comportement alimentaire et calcul de calories. **

 

L’approche “All in” en quelques mots

Avant de te laisser écouter l’entrevue, j’aimerais te glisser quelques mots au sujet de l’approche “All in”. Puisque je compte t’en parler plus en détail à travers une vidéo future, je vais y aller en surface avec les explications pour le moment. (N‘hésite pas à me dire en commentaire sous l’article si ça t’intéresse. Ça m’encouragera à travailler là-dessus plus rapidement!)

En quelques mots, l’approche all in est une méthode utilisée pour cesser de ressentir la faim extrême. C’est une méthode qu’on utilise principalement chez les gens ayant un trouble alimentaire tel que l’anorexie. En se donnant la permission de manger jusqu’à pleine satisfaction (physique et mentale), sans compter les calories ou se restreindre, il est possible de rééquilibrer les différents signaux du corps et de réussir à ne plus ressentir de rages alimentaires aussi importantes.

Ce processus est long et difficile pour la plupart des gens. Il demande aussi, à mon avis, un accompagnement par un professionnel de la santé spécialisé dans le domaine. D’ailleurs, si tu sens que tu as des comportements alimentaires ou des pensées par rapport à ton corps ou ton alimentation qui te font du mal, n’oublie pas qu’il existe une tonne de ressources de confiance pour te venir en aide. Par exemple, le site web de l’organisme ANEB te donneras les coordonnées de cliniques (nutritionnistes et psychologues), des réponses à tes questions et une ligne d’écoute. Je te recommande aussi de passer jeter un coup d’oeil à la page de l’organisme ÉquiLibre. Ils offrent un lot d’informations qui pourraient t’aider.

Si tu veux en savoir davantage, je te suggère de visionner la vidéo au sujet de l’expérience de Stephanie Buttermore. C’est une ancienne participante de compétitions de culturisme/bodybuilding ayant utilisé l’approche “all in” pour traiter ses troubles alimentaires.

 

Au sujet d’Audrey-Anne

Audrey-Anne travaille au Tribunal de la Sécurité sociale du Canada, au sein du gouvernement fédéral. Elle ne pensait jamais travailler au gouvernement car elle se disait être une personne qui aime que les choses bougent et de nouveaux challenges, mais, à sa grande surprise, elle travaille là depuis quelques mois déjà et aime vraiment ça! Avant de travailler au gouvernement, elle a travaillé au Nautilus Plus pendant plus de 2 ans, un centre de conditionnement, en tant que diététiste. Elle travaillait surtout en perte de poids avec ses clients, ce qui impliquait de se concentrer énormément sur l’apparence et le corps. 

La raison qui lui a fait quitter son emploi est la suivante: elle voulait se consacrer à 100% à sa guérison et elle avait besoin d’une pause du monde de la nutrition. Auparavant, elle a également enseigné un cours à La Cité collégiale, ce qui lui avait révélé son amour pour l’enseignement! Elle a complété un baccalauréat en Sciences de la Nutrition à l’Université d’Ottawa de 2012-2016, et avant même qu’elle soit admise à l’université, elle savait que le seul programme qui la passionnerait était celui de Nutrition, car c’est un sujet qui l’intéressait depuis toujours. Ce qui la distingue des autres, selon elle, c’est qu’elle est une personne très empathique, donc elle a toujours créé très facilement des relations avec ses clients, ayant le réel désire d’aider chaque personne. Elle s’est fait souvent dire qu’elle est une personne authentique.

Ses passions et passe-temps sont la musique (elle chante et elle joue de la guitare), les sports, car elle adore être active (avec l’exception de la dernière année, car elle était en période de guérison) et aider les gens autour d’elle (ça sonne quétaine, mais c’est vrai haha).

Première entrevue avec Audrey-Anne

AVERTISSEMENT! Cet épisode de podcast contient des informations pouvant être plus sensibles pour certaines personnes et je désire m’en excuser (mention de nombre de calories, discussion autour des troubles alimentaires et de l’anorexie…). J’aimerais donc t’inviter à ne pas écouter cet enregistrement si tu sens que ce sont des choses qui pourraient t’affecter négativement. Je vais tâcher de censurer les prochaines conversations autour des troubles alimentaires pour m’assurer que le contenu soit adapté pour tous.

Clique sur l’un des boutons “play” se trouvant dans les boîtes ci-dessous pour écouter cet épisode de podcast sur la plateforme de ton choix:


Signaux d’alerte ressentis par Audrey-Anne:

Premières 4 années:

  • Aménorrhée
  • Légère perte de cheveux
  • Plus frileuse qu’avant
  • Plus sérieuse (moins joyeuse, ricaneuse, etc.)
  • Moins sensible, créative 
  • Moins d’appétit et parfois (assez rarement) des binges
  • Plus concentrée sur mon apparence
  • Moins de libido (il faut en parler)

Dernières années (3 ans subséquents):

  • Aménorrhée
  • Perte sévère de cheveux
  • Froid en tout temps, même lorsqu’elle montait le thermostat de son bureau à 30 degrés Celsius
  • Souvent triste voire dépressive (ne riais plus jamais par elle-même)
  • Vraiment moins de créativité (pour ses loisirs) et moins de sensibilité envers les autres
  • Très concentrée sur elle-même, son apparence, son alimentation et son poids prenaient toute la place
  • Presque plus d’appétit (avant qu’elle recommence à manger où là son appétit a été réactivé intensément)
  • Faim extrême (donc dans un deuxième temps, une fois la reprise alimentaire)
  • Libido absente

Retour sur l’expérience d’Audrey-Ann

Première partie

Au menu dans cet épisode:

  • Retour sur l’expérience d’Audrey-Ann concernant l’adoption de l’approche All in (qu’est-ce qui s’est passé au cours des différentes étapes du processus)

  • Peur et péoccupation excessive par rapport à la prise de poids

  • Différentes définitions et caractéristiques liées à l’anorexie (besoin d’aide malgré ne pas avoir de diagnostique officiel)

  • Décompte de calories et de macronutriments (dans le quotidien et dans des activités telles que les visites au restaurant)

    • Règles alimentaires telles que manger une tonne de légumes, peu de calories et produits transformés

    • Danger des applications telles que My Fitness Pal

  • Obsession alimentaire camouflée auprès des proches et des autres membres de l’entourage

  • Conséquences physiques de l’approche All In

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Deuxième partie

 

Discussion sur l’anorexie

Selon Aurey-Anne, il existerait différents “degrés” d’anorexie. Cependant, lorsqu’on consulte le livre de diagnostics de psycho DSM5, voici les critères officiels d’anorexie:

1) Restriction calorique selon besoins quotidiens, menant a un poids significativement plus bas dans le contexte d’âge, le sexe, trajectoire de développement et santé physique. Un poids significativement bas est défini comme un poids qui est moins que le minimum de la norme. Par exemple, la norme minimale pourrait être moins que 18.5 IMC ou moins que 18-28% gras (pour les femmes).

Dans son cas par exemple, son IMC était de 20 qui semble bien normal. Par contre, son pourcentage de gras était vraiment bas puisqu’elle avait une bonne masse musculaire. Une autre raison de ne pas se fier complètement à l’ IMC! (Audrey-Anne ajouterait à ceci, un poids qui est significativement plus bas d’où le corps veut être naturellement)

2) Une peur intense de prendre du poids ou de devenir gros ou un comportement qui interfère avec la prise de poids, même si le poids de la personne est déjà bas.

3) Perturbation de la façon dont le poids ou la forme corporelle est ressenti; manque persistant de reconnaissance de la gravité du faible poids corporel actuel.

« Il y a beaucoup de gens qui pourraient tomber dans cette définition ou qui y passent proche. Malheureusement, ce qui est typiquement présenté dans les médias ou ce qu’on apprend à l’école c’est que l’anorexie signifie automatiquement que c’est un cas extrême. 

C’est une mauvaise représentation, car il y a beaucoup de gens qui souffrent de troubles alimentaires, dans ce cas-ci, d’anorexie et qui ne sont pas diagnostiqués. Ça me fait penser à un exemple que j’ai vécu avec mes parents. Mon beau père avait déjà mentionné à ma mère, “penses-tu que Audrey est anorexique?” Et ma mère a répondu à ce moment, “non non, elle est juste vraiment passionnée par le fitness, etc.” (Combien de fois entendons-nous ça!? lol) »

 

Mon diagnostic d’anorexie

Audrey Anne | Poids au plus bas avant Approche All In

Audrey-Anne à son poids au plus bas avant l’approche All In

Audrey-Anne à son poids plateau après l'approche All In

Audrey-Anne à son poids plateau après l’approche All In

 

« Après avoir reconnu mon diagnostic des années plus tard, ma mère m’a raconté ça et je lui ai demandé pourquoi elle pensait ça. Elle m’a répondu que lorsqu’elle pensait à quelqu’un d’anorexique, elle pensait aux images de personnes squelettiques qui ne mangent presque rien, etc. Moi je n’étais pas squelettique, et je semblais manger quand même beaucoup (surtout des légumes lol). Aussi, dans mon cas, c’était environnemental et moins intense et flagrant que d’autres cas qui sont typiquement présentés. Je n’ai jamais coupé des aliments, j’étais concentré sur les calories et mon poids. J’avais une peur très intense de prendre du poids qui était très connecté à mon estime de moi-même. Ma vie était vraiment centrée autour de mon poids et de mon alimentation. Je voulais toujours perdre plus de poids. »

Fitness et troubles alimentaires

« Ce que je réalise aujourd’hui, c’est qu’il y a sûrement plusieurs personnes dans le fitness qui ont des troubles alimentaires et qu’il ne le savent pas. Les compétitions de fitness qui font en sorte qu’une personne doit perdre un énorme pourcentage de gras pour être “stage ready”, je trouve ça tellement toxique. Une fois que tu vis ça, c’est très difficile de demeurer dans un état d’esprit sain. C’est un peu ça qui m’est arrivé dans le fond. »

Pourquoi j’aime l’approche All In?

Est-ce que je le recommanderais aux autres?

« Voici pourquoi j’aime vraiment la méthode All In et que je la recommanderai aux gens qui veulent guérir comme étant la méthode favorable: Je crois que ça met les chances de notre côté pour être libéré à 100% et de favoriser le plus une alimentation vraiment intuitive. Aussitôt que l’on place de règlements, c’est certain qu’ on ne pourra pas être vraiment intuitifs. 

Ça nous permet d’offrir de la compassion envers soi-même et de graduellement apprivoiser différents aliments.

Les troubles alimentaires et les interventions sont quand même très nouveaux. Cependant, on peut observer que les principes de cette méthode sont de plus en plus utilisés comme méthode de guérison aujourd’hui considérant la popularité de l’alimentation intuitive chez les nutritionnistes ainsi qu’à travers le mouvement body positivity.

Études sur le sujet

Il n’y a malheureusement pas beaucoup d’études sur le sujet encore, mais il y en a quelques-unes qui nous donnent de la bonne information. Une étude en particulier m’avait marqué au début de ma guérison et elle m’ a aidé à comprendre plusieurs choses. Il s’agit du Minnesota starvation study, une étude que je présente plus en détail à travers l’entrevue.

Il faut se dire que quand tu viens d’un passé restrictif, les chances que tu “dérapes” de l’autre bord sont sûrement extrêmement faibles. Les gens qui ont des problèmes de surconsommation sont plus rares que ceux qui font le yoyo. Se faire suivre par un.e psychologue et/ou un.e nutritionniste est très bénéfique dans cette circonstance. Par contre, attention pour les psychologues, car il y en a plusieurs qui ne comprennent pas cette nouvelle méthode de guérison. Ça peut contribuer au stress et créer de la confusion. L’idéal serait de trouver une nutritionniste éduquée en troubles alimentaires et, si possible, qui connaît et comprend cette méthode.

All in vs approche conventionnelle

Je ne peux pas comparer ma guérison de deux façons avec la méthode conventionnelle, mais je sais comment je suis aujourd’hui. Aussi, j’ai essayé 2-3 ans de temps de guérison par des méthodes conventionnelles. Toutefois, comme j’avais la faim extrême, ça me créait beaucoup de stress puisque j’avais juste de plus en plus faim.

Voici d’ailleurs quelques trucs que j’aurais peut-être pu faire différemment en rétrospective:

    • J’étais très intense dans mon TA et aussi dans ma guérison. 
    • J’aurais peut-être pu intégrer un peu plus d’exercice intuitif à mon quotidien.

Il sera malheureusement impossible de savoir si ces alternatives auraient amélioré la guérison. Ce que j’ai vécu de la façon que j’ai vécu m’a quand même vraiment bénéficié, donc c’est difficile a dire. »

 

Points à retenir

Nous aimerions t’inviter à te poser la question:  Est-ce que j’ai des comportements restrictifs inconscients? Il est possible d’avoir des pensées plus troubles face à notre alimentation même sans avoir de trouble alimentaire diagnostiqué.

Décompte de calories ou de macronutriments

À travers l’entrevue, nous avons également abordé la question du décompte de calories et/ou de macronutriments. J’ai soulevé certaines de mes craintes par rapport à cette stratégie. J’aimerais te rappeler qu’il est facile de tomber dans l’obsession lorsqu’on commence à faire ce genre de calculs. Il existe définitivement plusieurs conséquences négatives associées à ce type cette surveillance nutritionnelle. Si tu te sens plus fragile psychologiquement, je crois que le mieux sera d’éviter tout type de calculs.

Si tu fais déjà des décomptes de calories/macronutriments ou si tu te pèses quotidiennement, tu peux aussi poser les questions:

  • Pourrais-je arrêter de me peser/compter mes calories sans ressentir de stress?
  • Est-ce que ces informations me rendent parfois triste, insatisfait.e ou est-ce que ça affecte mon estime personnelle de manière négative?
  • Si je n’atteins pas mes objectifs, comment est-ce que je vais me sentir au cours du reste de la journée?

Écouter l’entrevue

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