Publié sur Laisser un commentaire

Qu’est-ce que la bigorexie?

Bigorexie: Qu'est-ce que c'est | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

As-tu déjà entendu parler de bigorexie? C’est l’un des plus surnois trouble de l’alimentation, tellement que beaucoup d’entre nous Peut-être as-tu toi-même vécu avec cette condition sans même en avoir conscience. Elle est sournoise et pourra se frayer une place dans la tête de plusieurs d’entre nous sans prévenir.

En raison de mon travail de nutritionniste, je passe pas mal de temps à parcourir les médias sociaux. C’est une excellente façon pour moi de rester à l’affût des tendances en matière d’alimentation. Récemment, je remarque de plus en plus de gens qui tentent d’optimiser leur alimentation à tout prix. Il y en a même qui vont jusqu’à faire plusieurs heures d’exercices tous les jours, comme s’ils étaient des athlètes de haut niveau. On a souvent tendance à se comparer à ces gens là et a admirer toute la motivation et la discipline dont ils font preuve.

Le problème, c’est que plusieurs de ses comportements cachent plus de souffrance qu’on peut le penser. Il est donc primordial de distinguer l’obsession des saines habitudes de vie.

Bigorexie: Insatisfactions corporelles | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

Qu'est-ce que la bigorexie?

Plus communément, la bigorexie est surnommée « dysmorphie musculaire », « anorexie inverse » ou « megarexia ». Tout comme l’orthorexie, on la nomme également « trouble alimentaire non spécifié » dans certaines ressources. Elle se glisse dans la vie des gens sans qu’ils ne le réalisent. Avec le temps, elle prend souvent racine de plus en plus profondément dans leur tête.

Il s’agit alors d’une condition émergente caractérisée par un désir puissant d’accumuler de plus en plus de masse musculaire. Cette dernière a été décrite plus officiellement pour la première fois au début des années 90, dans un projet de recherche mené par Pope et son équipe.

Il est également primordial de mentionner que les individus atteints de bigorexie désirent acquérir une plus grande musculature, tout en ne prenant pas de graisse. Les individus atteints ont l’impression constante d’être trop mince et faibles.

Un trouble alimentaire?

La bigorexie N’EST PAS un trouble alimentaire officiellement répertorié dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et des troubles psychiatriques de l’Association américaine de Psychiatrie (DSM-5). Pour le moment, il n’y a pas suffisamment de preuves pour considérer cette dernière en tant que diagnostic distinct. En 2013, elle a été ajoutée à ce manuel en tant que spécificateur du trouble dysmorphique corporel. Cette catégorie se trouve sous le titre principal « Troubles obsessionnels compulsifs et troubles apparentés ».

« La dysmorphie musculaire est une forme de trouble dysmorphique corporel qui se caractérise par la croyance que la corpulence d'une personne soit trop petite ou insuffisamment musclée. »

- DSM-5

Bien qu’elle n’ait pas une section à elle seule dans le DSM-5, la bigorexie peut causer tout autant de détresse psychologique à ceux qui la côtoient au quotidien. Il s’agit sans aucun doute d’une condition psychiatrique distincte du désir de prendre soin de soi en augmentant sa musculature.

Dysmorphie musculaire: Diagnostic | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com
Dysmorphie musculaire: Diagnostic | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

TRADUCTION DU DSM

Avec dysmorphie musculaire : L’individu est préoccupé par l’idée que sa corpulence est trop petite ou insuffisamment musclée. Ce spécificateur est utilisé même si l’individu est préoccupé par d’autres zones du corps, ce qui est souvent le cas.

Substances dopantes

Bien que l’utilisation soit plus fréquente chez les hommes sportifs, tout particulièrement les culturistes*, tout le monde peut se laisser tenter. Les utiliser c’est faire d’énormes compromis sur sa santé pour obtenir la silhouette de ses rêves, même si celle-ci n’est pas réaliste pour notre génétique. Les substances dopantes comme les stéroïdes anabolisants peuvent avoir un impact négatif à long terme sur la balance hormonale de notre corps.

* Le culturisme, ou le bodybuilding en anglais, est « la poursuite d’un physique musclé à travers un régime de musculation et un programme de nutrition sur mesure. Dans le sport du culturisme compétitif, les individus montrent leur physique à un panel de juges, qui notent chaque participant sur la base de la taille, de la symétrie et de la définition de sa musculature. »  (source)

Bigorexie: Femme musclée | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

L’utilisation prolongée de ce type de composés pourrait avoir plusieurs autres conséquences incluant:

  • L’augmentation du cholestérol sanguin
  • L’hypertrophie de la prostate
  • L’atrophie testiculaire
  • La calvitie
  • L’acné
  • La gynécomastie (augmentation de la taille des glandes mammaires)
Chez certaines personnes, cesser un cycle de stéroïdes peut entraîner une dépression, ce qui a été également été associé à de plus hauts taux de suicide.

Informations complémentaires

La dysmorphie musculaire est considérée comme un trouble hypocondriaque, selon la Classification internationale des maladies (CIM-10). Elle se retrouve avec une gamme variée de présentations appelées « somatoformes ».

Pourquoi développe t'on la bigorexie?

Bien que la responsabilité de cette tendance soit fréquemment rejetée sur les normes de beauté associée à la culture occidentale contemporaine, la bigorexie est une condition d’origine multifactorielle.

Elle découle entre autres d’un environnement hypermasculin combiné à une certaine prédisposition individuelle (ex: faible estime de soi, tempérament narcissique).

L’éducation et les modèles de beauté ont également un impact considérable sur l’apparition du fort désir de modifier son apparence. D’ailleurs, il est si fréquent de voir des corps d’hommes extrêmement musclés autour de nous que l’on considère parfois ce physique comme étant idéal pour tous.

Voici quelques exemples de source d’inspiration qui pourraient déclencher une comparaison excessive chez les individus atteints de bigorexie:

  • Figurines d’action ayant des physiques incroyablement musclés.
  • Personnages de films ou de séries d’actions (ex: superhéros, combattants, policiers, gangsters, gladiateurs).
  • Personnalités publiques aux corps découpés (ex: acteurs, athlètes, influenceurs).
  • Publicités variées (ex: parfums, voitures, boissons énergisantes ou alcoolisées…).

Certains vont aussi tenter de modifier leur morphologie dans l’objectif de plaire davantage. Communément, on est aussi fréquemment porté à croire que les femmes sont davantage intéressées par les hommes plus athlétiques. Pourtant, la majorité d’entre elles ne sont pas attirées  par les corps excessivement musclés.

 

Comment est-on diagnostiqué?

Avec la croissance de la popularité du culturisme et des entraînement en musculation, les insatisfactions corporelles ont malheureusement commencé à être de plus en plus répandues.

Malheureusement, peu d’études récentes ont évalué la présence de bigorexie dans la population générale. Cependant, selon une étude publiée en 2000, environ 10% des bodybuilders participants au projet présentaient des symptômes liés à la dysmorphie musculaire (source).

De plus, parmi les athlètes, jusqu’à 25% des hommes cisgenres peuvent être atteints de troubles alimentaires (source).

Bigorexie: Insatisfactions corporelles | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

Signes d'avertissement

Voici quelques exemples de comportements fréquents chez ces individus:

Bigorexie: Shake de protéines | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com
  • Considérer que s’entraîner très intensément et régulièrement est un accomplissement nécessaire pour atteindre les objectifs fixés. Ce désir de performance est présent même lorsqu’ils se sentent épuisé physiquement et mentalement.
  • Tenter d’optimiser à tout prix leurs repas en incluant une grande proportion de protéines. Ces dernières sont souvent consommées à travers des poudres de protéines ou autres suppléments nutritionnels qui finissent par prendre une place considérable dans leur budget.
  • Ressentir des insatisfactions corporelles constantes. Celles-ci peuvent pousser les individus à repousser les invitations sociales et à porter des vêtements plus couvrants (même lorsqu’il fait chaud l’été). Dans certains cas, on note une préoccupation liée à d’autres parties du corps (ex: peau ou cheveux).
  • Associer une apparence physique musclée au succès et au bonheur.

Il n’est pas rare de voir une personne atteinte de bigorexie continuer de s’entraîner malgré avoir une blessure, ce qui peut mener à des douleurs chroniques. Et malheureusement, la situation peut se détériorer lorsque les réseaux sociaux ou traditionnels sont utilisés en tant source de motivation (#bodygoals).

Bigorexie: Repas protéiné | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

Outils diagnostiques

À ce jour, il existe peu d’outils permettant de cibler la présence de dysmorphie musculaire. On utilise habituellement des questionnaires grand-publics tels que le Muscle Dysmorphic Disorder Inventory (MDDI).

Ces données étant autorapportées, elles sont d’une fiabilité moindre. Puisqu’il s’agit cependant d’un des seuls moyens de mettre le doigt sur cette condition, ce compromis devra être fait jusqu’à ce qu’une meilleure alternative soit disponible.

Voici un autre exemple de questions retrouvées dans ce genre de questionnaire:

« Préoccupation avec l’idée que son corps n’est pas suffisamment maigre et musclé. Les comportements associés caractéristiques comprennent:

  •  de longues heures passées à soulever des poids.
  • une attention excessive par rapport à son l’alimentation.

La préoccupation se manifeste par au moins deux des quatre critères suivants :

  1. Renoncer fréquemment à d’importantes activités sociales, professionnelles ou récréatives. Ceci est fait en raison d’un besoin compulsif de maintenir son programme d’entraînement et son régime alimentaire.
  2. Éviter les situations où son corps est exposé aux autres. Parfois, de telles situations ne sont supportées qu’avec une détresse marquée ou une anxiété intense.
  3. Avoir une préoccupation concernant l’inadéquation de la taille corporelle ou de la musculature. Celle-ci provoque une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou d’autres domaines importants.
  4. Continuer de s’entraîner, de suivre un régime ou d’utiliser des substances améliorant la performance malgré la connaissance des conséquences physiques ou psychologiques néfastes.

La préoccupation centrale est d’être trop petit ou insuffisamment musclé. Par opposition, l’anorexie mentale est plutôt associée à la peur d’être gros. De plus, dans d’autres formes de dysmorphie corporelle on observe, au contraire, une préoccupation principale avec d’autres aspects de l’apparence. »

Bigorexie: Critères diagnostique | Analyse de nutritionniste www.cynthiamarcotte.com

Des conséquences sérieuses

Si on exclut les effets secondaires des substances dopantes, la bigorexie est associée à une fréquence supérieure de:

  • insuffisance rénale
  • maladies cardiaques
  • atteinte à l’estime de soi
  • obsession vis-à-vis de l’alimentation
  • perte d’emploi
  • perte de la famille et des amis
  • dépression et suicide

Témoignages

Ces citations tirées de la revue de la littérature Bodybuilding and muscle dysmorphia pourront t’aider à mieux comprendre le genre de contexte pouvant entourer la bigorexie:

Découverte du culturisme

. . . Je suppose que j'ai toujours été obsédé par la forme de mon corps. Enfant, j'étais maigre et j'avais l'habitude d'envier les garçons athlétiques populaires de l'équipe de rugby. J'ai commencé à soulever des poids quand j'avais environ 14 ans, en utilisant ce petit multi-gym à l'heure du déjeuner à l'école. J'ai découvert que j'étais assez fort pour ma taille et j'ai rapidement commencé à voir des résultats. Mes potes et moi avions l'habitude de nous amuser sur le siège arrière du bus scolaire, fléchissant nos biceps pour essayer d'impressionner les filles. Très vite j'ai découvert que j'avais les plus gros bras, ça m'a fait me sentir bien dans ma peau. . .

- Anonyme

Utilisation de stéroïdes

J'ai fait trois cycles de stéroïdes au cours de la dernière année. Je ne vois pas ça comme de la triche, parce que tout le monde dans la salle les utilise. D'ailleurs, même avec du matériel, il faut encore passer toutes les heures à la salle et suivre le même régime, ils ne sont pas magiques.

Je sais que les stéroïdes sont mauvais pour vous à long terme, mais franchement, je ne me soucie pas de ma santé dans vingt ans. Je veux me sentir bien dans ma peau maintenant. Et les stéroïdes sont-ils beaucoup plus malsains que de vivre de la malbouffe comme la plupart des autres hommes de mon âge? Ces gens gâchent leur corps aussi.

La profession médicale est toujours très prompte à souligner les dangers des stéroïdes, mais je pense que cela est autant motivé par un désir puritain de contrôler ce que les gens mettent dans leur corps que par des faits concrets. Mon médecin n'en sait pas plus sur les stéroïdes anabolisants que l'homme moyen dans la rue. De mon côté, j'ai lu sur toutes les différentes structures chimiques des différents stéroïdes: Comment ils sont métabolisés dans le corps et tous les effets secondaires. J'ai éduqué moi-même et je sens que j'ai réduit le risque.

Bien que lorsque je suis sorti de mon dernier cycle, j'ai été vraiment déprimé. Je me suis même senti suicidaire pendant quelques semaines, ce qui m'a vraiment inquiété. Mais je ne veux pas arrêter de faire du jus maintenant parce que j'ai vu les résultats et je ne veux pas perdre cet avantage.

- Anonyme

Comment s'en sortir?

Pour le moment, il n’existe malheureusement aucun conscencus concernant le traitement de la bigorexie. Plus d’études sont nécessaires pour obtenir des lignes directrices fondées sur des données probantes.

 

Selon l’étude Eating Disorders in Male Athletes, « les professionnels travaillant en étroite collaboration avec les athlètes sont particulièrement bien placés pour identifier et dépister ceux qui pourraient nécessiter une évaluation et un traitement plus approfondis. » Il est donc important de se tourner vers des experts en la matière, lorsque possible.

Des ressources fiables

Au besoin, n’hésite surtout pas à opter pour les services gratuits spécialisés en la matière tels que ceux de:

Références

Publié sur Laisser un commentaire

Autosoin et troubles alimentaires

Judith et Geneviève, Travailleuse sociale et nutritionniste

Si tu écoutes mes podcasts depuis quelque temps, tu as bien certainement remarqué que j’adore avoir des invités qui nous présentent leur expériences avec les troubles alimentaires (TCA). Cette fois-ci, j’ai eu la chance d’échanger avec deux professionnels de la santé expertes du domaine qui nous ont partagé de précieuses informations.

Elles nous expliquent également de quelle manière l’autosoin peut aider au quotidien plusieurs individus vivant avec des TCA.

Invités spécialistes d'autosoin


Geneviève Arbour, diététiste-nutritionniste

Geneviève Arbour, Nutritionniste spécialisée en troubles alimentaires

Geneviève Arbour est détentrice d’un baccalauréat en nutrition et bientôt d’une maîtrise de recherche en sciences de la santé*.  Elle est membre de l’Ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec. Fondatrice de la Clinique Nutritive Arbour, elle cède les reines de la clinique en 2020 pour se consacrer à sa nouvelle entreprise, Judith Geneviève inc. fondée avec Judith Petitpas.

Malgré ses rôles de formatrice, chroniqueuse radio et autrice, Geneviève consacre une partie de son emploi du temps aux rencontres individuelles. C’est par ce contact privilégié qu’elle a l’impression de faire la différence dans la vie des gens.

Maman de 3 enfants, Geneviève adore le Kitesurf, le ski et la course à pied. Elle se dit également un peu trop passionnée des sacs à main. L’un de ses plaisirs infini est de manger des chips au ketchup! 😉

* Son projet de recherche concerne le trouble d’accès hyperphagique et l’autosoin.

Judtih Petitpas, travailleuse sociale

Judith Petitpas, Travailleuse sociale spécialisée en troubles alimentaires

Judith Petitpas est détentrice d’une maîtrise en service social et d’un baccalauréat en anthropologie de l’Université Laval. Elle est membre de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec. Celle-ci est coautrice de plusieurs livres traitant des troubles alimentaires et de la crise de la quarantaine.

Elle a également cofondé le site  www.judithgenevieve.com avec Geneviève Arbour. En plus d’offrir des outils d’autosoin, elle fait de la consultation individuelle et de groupe à titre de travailleuse sociale en pratique privée.

En 2013, elle a mis sur pied un groupe de soutien pour les gens souffrant d’hyperphagie boulimique. Judith est maman d’un petit garçon de 4 ans, adore les cotons ouatés, le thé et tout ce qui est en plein air.

Écouter l'entrevue

Clique sur l’un des boutons “play” se trouvant dans les boîtes ci-dessous pour écouter cet épisode de podcast sur la plateforme de ton choix:

Objectifs de la semaine de sensibilisation

La Semaine nationale de sensibilisation aux troubles alimentaires est un évènement organisé par Anorexie et Boulimie Québec (ANEB) et La Maison l’Éclaircie. Ceux-ci ont également l’aide de leurs nombreux partenaires du milieu communautaire, privé et hospitalier.

Objectif de la Semaine = Sensibiliser la population à la maladie et ses enjeux en brisant des croyances et tabous

Thématique annuelle = Ouvrir la discussion sur les deux voix intérieures présente chez le trouble alimentaire : la voix négative du trouble et la nôtre

Plusieurs acteurs de changements et porte-paroles sont impliqués afin de faire rayonner cette initiative:

Porte-paroles d’ANEB: comédiens Catherine Brunet et Félix-Antoine Tremblay
Porte-paroles de la Maison l’Éclaircie: animateur, conférencier et comédien Jean-Marie Lapointe

C’est par ici pour consulter le calendrier des diverses activités de la campagne de 2022. Tu désires propager ces belles informations? N’hésite pas à taguer les partenaires et à utiliser les hashtags #SemTA2022 #MonDiscoursInterieur.

Troubles alimentaires

Situations plus connues

Je t’invite à consulter ses ressources afin d’obtenir des informations supplémentaires concernant les troubles alimentaires:

Ces informations sont basées sur le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux DSM-5.

Autres problématiques alimentaires

Dépendance alimentaire

Dans les médias, on nomme souvent la nourriture comme étant substance de dépendance. Cependant, la dépendance est surtout relative au comportement alimentaire plutôt qu’à l’aliment comme tel.

Afin d’avoir davantage d’informations à ce sujet, tu peux consulter l’article Est-ce que la dépendance alimentaire existe?

Grignotage compulsif

Ce comportement est surtout étudié en recherche pour le moment. Il se définit comme étant de petites quantités mangées régulièrement et de manière compulsive durant la journée.

 

Bigorexie

La bigorexie, est un trouble obsessionnel plutôt qu’un trouble alimentaire à proprement parlé. Celui-ci pousse l’individu atteint à sans cesse tenter d’optimiser ses comportements afin d’obtenir une apparence musclée. Ces personnes ont souvent recours à des stratégies compulsives et destructrices afin d’atteindre leur idéal physique. Tu peux lire mon article Qu’est-ce que la bigorexie? pour avoir plus d’informations.

Orthorexie

Officiellement, l’orthorexie est un concept non considéré comme un trouble alimentaire. Il s’agit en quelques mots du fait de vouloir modifier son alimentation dans la recherche d’une santé optimale. Cette obsession de la puretée des aliments ingérés provoque habituellement des atteintes fonctionnelles. Tu peux lire mon article Qu’est-ce que l’orthorexie? pour avoir plus d’informations.

 

Rétablissement des TCA

Il existe de multiples approches nutritionnelles et psychosociales pour se rétablir d’un trouble alimentaire. Elles ont toutes leurs avantages et leurs inconvénients. L’essentiel c’est donc que tu puisses trouver un thérapeutre avec qui tu te sens en confiance de manière à pouvoir lui confier tes craintes et insécurités.

Intervention nutritionnelle

Pour traiter les troubles alimentaires, plusieurs étapes doivent être traversées. Il est important de commencer par bien prendre le temps de corriger la dénutrition, lorsqu’elle est présente. Par la suite, il faut démystifier les fausses croyances, réintégrer les aliments interdits et reprendre contact avec les signaux de l’appétit.

Établir une congruence tes choix et les besoins du corps est également une des étapes qui pourra t’aider à mieux te connaitre et t’apprivoiser.

Intervention psychosociale

Du côté psychosocial, il est possible d’opter pour une grande variété de types de thérapies allant de l’entrevue motivationelle aux approches cognitives comportementales de 2ème et 3ème vagues en passant par la psychodynamique.

Selon Judith, l’approche utilisée par le.la professionnel de la santé n’a pas autant d’importance que l’alliance thérapeutique et la motivation de la personne.

7 clés du rétablissement

J’avais envie d’intégrer ici ces 7 clés qui pourraient t’aider à prendre soin de ta santé physique et mentale. Celles-ci ont été présentées lors de l’édition 2018 de la semaine de sensibilisation aux troubles alimentaires et je les aies tidées de cette vidéo réalisée par Aneb.

  1. Connaissance
  2. Acceptation
  3. Confiance
  4. Patiente
  5. Communication
  6. Soutien
  7. Compassion

Services de Judith & Genevieve

L’autosoin

Commençons tout d’abord par démystifier le terme « autosoin ». Il s’agit en quelques mots d’une forme d’administration d’une thérapie réalisée de manière autonome et à son propre rythme.

Tu peux passer sur le site web de Self Care afin d’obtenir plus d’informations concernant cette approche novatrice et adaptée à la réalité d’aujourd’hui.

Cette solution est efficace pour réduire significativement les compulsions et les symptômes dépressifs chez les gens présentant un trouble d’accès hyperphagique.

Méthode Lundi

La Méthode Lundi est un autosoin comprenant 4 blocs virtuels et des outils pratiques proposé par Judith & Geneviève. Grâce aux recommandations proposés à travers cette ressource, tu pourra peu à peu mettre de côté les régimes que tu t’imposes peut-être depuis des années. Le parcours éducatif peut être complété en 12 semaines et adapté à ton horaire.

Pour qui?: Ces conseils sont concus pour les gens ayant des troubles alimentaires, principalement de l’hyperphagie.

Roues des Émotions

Rends-toi dans la section roue des émotions du site web de Judith & Geneviève afin de mieux comprendre de quelle manière cette outil pratique peut être utilisé. Il s’agit d’une ressource permettant d’augmenter le vocabulaire de ceux et celles qui ont de la difficulté à verbaliser leurs émotions. Par le fait même, cette roue permet une meilleure compréhension et communication des états d’âme.

Cet outil pratique et coloré s’adresse autant aux professionnels de la santé qu’aux gens désirant mieux exprimer leur ressentis.

Livres complémentaires à l’autosoin

Voici les deux livres écrits par mes invités et publiés aux Éditions La Semaine.

Consultations individuelles

Pour prendre un rendez-vous avec Judith (travailleuse sociale) ou Geneviève (nutritionniste), tu peux les contacter juste ici.

Livres nutrition et recettes favoris

Voici les réponses de mes invitées à ma question “quels sont vos livres de recettes ou de nutrition favoris du moment?”:

Geneviève: Tout ce qu’ont écrit les nutritionnistes du Québec! Il y a tellement de talents et de propos fantastiques. Pour ce qui est de mon livre de recettes coup de coeur des dernières semaines, j’irais avec ceux de La Cuisine de Jean-Philippe et le livre Simple de Otam Ottolenghi.

Judith: J’aime beaucoup ce que fait Geneviève O’Gleman (Famille futé, Fast food santé, Les Lunchs, Soupers rapides, Presque végé, Petits prix…). Et sinon, tout ce que Geneviève (Arbour) me propose! 🙂

Le mot de la fin

J’espère que cette discussion pourra t’aider à prendre davantage conscience de ta situation actuelle et à ne pas hésiter à aller consulter un professionnel de la santé si tu en ressens le besoin.

Il n’y a pas de honte avoir des pensées plus tourmentées en lien avec ton alimentation ou ta confiance en toi.

Il est possible d’aller mieux, peu importe la situation dans laquelle tu te retrouves au moment de lire ces lignes.

N’hésite pas à demander de l’aide, ça vaut vraiment le coup. 🙂

Formation La Faim

 
Ma formation La Faim: Comment mieux comprendre son corps est un autosoin comprennant 77 courtes vidéos éducatives. Celle-ci t’aidera à bâtir ton esprit critique de manière à mieux distinguer la culture des régimes dans ton quotidien. Ce sera aussi l’occasion parfaite pour remettre à jour tes connaissances concernant les différents composés se trouvant dans tes repas.
 
De cette manière, tu pourras mieux comprendre leur importance en plus d’obtenir des informations concrètes afin d’intégrer une belle variété d’aliments à ton menu. D’ailleurs, le dernier module comprend une section plus pratico-pratique afin de te permettre de faire de belles découvertes culinaires et de bâtir ta confiance en cuisine.
 
La formation comprend également une copie papier de mon livre La Faim: Comment l’apprivoiser en plus d’un accès à un groupe de soutien privé sur Facebook.
 
 
Pour qui?: À moins de situations particulières, cette formation m’est pas adaptée aux gens ayant des troubles alimentaires.
Publié sur Laisser un commentaire

S2E2 | Apprendre à vivre avec l’anorexie

Podcast Témpoignage avec Laurie | Vivre avec un trouble alimentaire tel que l'anorexie

Dans cet épisode de podcast, je reçois Laurie, une femme vivant au quotidien avec de l’anorexie depuis plusieurs années. Au cours des différentes étapes au cours de son processus, elle a eu l’occasion d’en apprendre davantage à son sujet. Elle tente encore de découvrir aujourd’hui qui elle est réellement en tant qu’individu lorsqu’elle met de côté la parcelle d’elle-même liée à son trouble alimentaire.

Dans cet épisode, elle nous donne la chance de découvrir son parcours ainsi que les différents types de traitements qu’elle a expérimentés en cours de route. Cette discussion en toute transparence m’a aussi fait beaucoup réfléchir au sujet des impacts des commentaires liés au poids ou à l’apparence. Je sens que cette entrevue pourra également t’aider à mieux comprendre comment voguer à travers ce monde qui n’est pas toujours aussi doux qu’on le désire. On y apprend de quelle manière se faire une petite carapace contre les agressions externes, mais aussi comment découvrir notre réelle personnalité et bien s’entourer dans nos démarches de rétablissement d’un trouble alimentaire grâce à des ressources bienveillantes.

Je tiens une fois de plus à remercier Laurie pour ce beau moment passé à ses côtés virtuellement ainsi que pour les belles discussions qu’on aura aussi eu en privé. Merci de réduire les tabous et de briser des préjugés entourant l’anorexie, ça fait du bien d’entendre les vraies choses et de réaliser qu’on peut passer à travers des périodes plus sombres.

AVERTISSEMENT: Cet épisode de podcast comprend des informations relatives aux variations de poids de mon invitée ainsi que plusieurs pensées restrictives qui lui ont traversé l’esprit en lien avec la culture des diètes et les troubles alimentaires. On y parle aussi de méthodes compensatoires utilisées par mon invitée et des thérapies plus difficiles qu’elle a dû traverser. Finalement, il y a des informations concernant l’activité physique qui vont davantage être nuancées dans la partie #3 de cette entrevue (il est important de faire attentention de ne pas compenser en utilisant le sport/activité physique). Si tu sens que ces informations pourraient ne pas te convenir, je t’invite à sélectionner un autre épisode de podcast.

À propos de l’invitée

Laurie est une infirmière praticienne spécialisée en première ligne qui adore tout ce qui touche la santé. Elle cherche toujours à développer de nouvelles connaissances et apprendre davantage sur différents sujets. Habituée de performer et de repousser ces limites depuis son jeune âge, elle a décidé de poursuivre ses études au cycle supérieur afin de devenir IPS en première ligne. Malgré les embûches qu’elle a rencontré dans son parcours a cause de son trouble alimentaire, elle a tout de même réussi à atteindre ces objectifs personnels et professionnels. 

Très sportive de nature, elle a commencé le patinage artistique dès son jeune âge. Elle a également joué longtemps au soccer compétitif. Au secondaire elle a trouvé une passion pour le cheerleading. Elle est allée 5 fois au championnat mondial de cheerleading en Floride et son équipe est arrivée 3e au mondial dans leur catégorie lors de sa dernière performance. Elle aussi a fait plusieurs demi-marathon. Laurie fait maintenant principalement de la course à pied, mais aime tout ce qui bouge comme le ski de fond, la randonnée, le yoga et l’entraînement musculaire. Elle a longtemps été dans la performance qui lui a beaucoup servi dans sa vie mais également nuit sur certains aspects. Elle sait faire preuve d’une grande résilience et demeure toujours persévérante dans son processus de guérison de l’anorexie. 

Première partie de l’entrevue

Ici, on parle entre autres:

  • Présentation de mon invitée (Laurie est infirmière praticienne spécialisée ou “super infirmière ”)
  • Quand et comment à débuté son histoire avec les troubles alimentaires?
  • Quels sont les symptômes qui lui ont confirmé qu’elle n’était pas bien physiquement/mentalement?
  • Quels sont les facteurs qui ont précipité ses symptômes?
  • Est-ce qu’elle constate des variations dans le temps dans l’intensité de son trouble alimentaire?

Clique sur l’un des boutons “play” se trouvant dans les boîtes ci-dessous pour écouter cet épisode de podcast sur la plateforme de ton choix:

Cynthia Marcotte | Nutrition & Santé · S2E2a | Apprendre à vivre avec un trouble alimentaire “chronique” avec Laurie

Deuxième partie de l’entrevue

Voici quelques questions que j’ai posé à Laurie au cours de la discussion:

  • As-tu consulté des professionnels de la santé à ce sujet? Si oui, à quel moment (élément(s) déclencheur(s)/signes que tu n’allais pas bien)?
  • Comment est-ce qu’ils t’ont aidé?
  • As-tu des ressources à proposer aux gens qui vivent au quotidien avec une relation difficile avec les aliments? (ex: livres, sites web, ligne d’écoute, centre d’aide)
  • Selon toi, quelle est la meilleure façon d’aider un proche qui traverse ce genre de situation?
  • Quelle est la chose qui t’a fait le plus peur dans le processus?
  • As-tu déjà pensé abandonner la thérapie? Si oui, pourquoi? (Qu’est-ce qui était le plus difficile pour toi? Est-ce que tu as reçu l’aide dont tu avais besoin?)
  • Quels sont les répercussions positives de ton suivi médical/nutrition dans ta vie?
  • Comment te sens-tu après tes repas (au début vs maintenant)?  
  • Qu’espères-tu voir comme changements dans ton corps/esprit au cours des prochaines semaines et mois?  
  • Qu’est-ce qu’on te souhaite pour le futur?

Clique sur l’un des boutons “play” se trouvant dans les boîtes ci-dessous pour écouter cet épisode de podcast sur la plateforme de ton choix:

Cynthia Marcotte | Nutrition & Santé · S2E2b | Thérapies pour l’anorexie & trouble de personalité limite avec Laurie

Suppléments et médication

Voici un avant-goût des sujets abordés dans cet enregistrement:

  • Aménorrhée et contraception (perte des règles/menstruations et hormones sexuelles féminines)
  • Fragilité osseuse et suppléments vitamine D (impacts de la restriction alimentaire sur la structure des os et sur l’apport en certains nutriments essentiels)
  • Santé mentale
  • Médication dans les contextes de troubles alimentaires (besoins physiologiques et psychologiques)
  • Particularités des troubles alimentaires (origine, dysmorphie corporelle)
  • Mouvement du corps et activité physique
  • Adapter l’alimentation et s’assurer de manger suffisament pour rétablir le poids et l’état médical (densité énergétique des aliments)

Je te répète ici à quel point il est important de se référer à un professionnel de la santé (médecin, pharmacien, psychologue, nutritionniste) afin d’avoir des conseils ajustés à notre situation médicale. Cet épisode ne remplace pas une consultation en privé.

Clique sur l’un des boutons “play” se trouvant dans les boîtes ci-dessous pour écouter cet épisode de podcast sur la plateforme de ton choix:

Cynthia Marcotte | Nutrition & Santé · Anorexie et ses traitements | Thérapies, suppléments & médicaments

Extraits de l’entrevue

Quels sont les symptômes qui t’on confirmé que tu n’étais pas bien physiquement et mentalement? 

Bien entendu le symptôme le plus apparent est le sous-poids qui est encore présent aujourd’hui. Ensuite j’avais toujours, toujours froid. Je me rappelle que je ne voulais même pas aller dans les bars avec mes amies, on se préparait toutes ensemble et je commençais à pleurer parce que je savais que j’allais avoir froid. C’était vraiment intense, je me levais le matin et je me demandais comment je pouvais faire aujourd’hui pour ne pas avoir froid. Mon corps a commencé à changer et je commençais à avoir du poids (duvet) a des endroits ou j’en ai jamais eu) Maintenant on dirait que mon corps s’est habituée, c’est vraiment moins problématique.

J’ai aussi perdu beaucoup de cheveux. J’avais les cheveux assez épais lorsque j’étais plus jeune et mes cheveux sont devenus plus minces et sèches. Au niveau de mon humeur, j’avais beaucoup moins de joie de vivre. J’avais toujours envi de pleurer… pour aucune raison. Je faisais des crises de panique et beaucoup d’anxiété. J’avais un trouble du sommeil et beaucoup de symptômes gastro-intestinaux. Avec les années j’ai développé de l’anémie assez sévère, des sx GI, cardiaque (bradycardie, hypoTA) manque de potassium (crampes musculaires), je faisais des syncopes assez fréquemment. Aujourd’hui ces symptômes sont encore présents mais beaucoup moins pires. Je suis complètement fonctionnelle mais il m’arrive encore d’avoir certains malaises

Constates-tu des variations dans le temps dans l’intensité de ton anorexie?

Oui. j’ai eu beaucoup de UP and DOWN, mais mes up n’ont jamais été assez bien pour retrouver un équilibre et un poids santé. J’avais de meilleures passes, mais jamais pour dire que j’étais guéri. Et lorsque j’avais des down c’était vraiment intense et rapide… j’ai un métabolisme très rapide et je suis très petite naturellement alors c’était trop facile pour moi de perdre du poids… et tellement difficile à prendre. Oui mentalement, mais physiquement ça me prenait beaucoup de calories en surplus que je n’étais pas capable de tolérer…

Contrairement à d’autres personnes atteintes d’anorexie, je n’ai jamais arrêté complètement de manger. Mais au début j’avais vraiment diminué mes apports. C’était une obsession. J’ai passé un bon 3 ans dans la restriction. Presque tous les aliments étaient interdits pour moi. C’était tellement anxiogène. Tous les aliments me faisaient peur et je me disais que MOI je n’avais pas le droit de manger normalement. Ensuite, comme plusieurs anorexiques, la boulimie est arrivée. Durant cette période, c’était de la honte. C’était tellement difficile pour moi d’en parler, mais mon corps en avait tellement besoin. Et contrairement à certains, la boulimie ne m’a pas fait prendre de poids. Au contraire les moyens que j’ai développés étaient tellement efficaces que je continuais à en perdre. J’ai souvent dit que j’aurais tellement aimé ne pas être capable de vomir. Je crois que l’enfer a vraiment débuté à ce moment parce que c’était tellement facile pour moi que j’avais toujours une porte de sortie facile. Et je ne vomissais pas seulement lorsque j’avais une crise, j’ai commencé à vomir TOUT ce que je me mettais dans la bouche.

Ensuite j’ai eu une période où je me suis mise à faire de l’entraînement encore plus intense. Plus de musculation. J’étais vraiment obsédée par le fitness, je regardais des vidéos YouTube je suivais des filles qui faisaient des compétitions de bikini. Je ne voulais pas en faire, mais pendant cette période j’ai réussi à plus manger et à garder un peu plus ce que je mangeais. Par contre, je comptais tout tout ce que je mangeais, je croyais guérir de mon trouble, mais en fait c’était seulement une autre manière que ma maladie se présentait. Cette période a duré peut-être 1 an et j’ai bien réalisé que ça n’allait pas mieux. Je suis donc retombé un peu dans les cycles de restriction de crises alimentaires de surentraînement.  J’essayais de tout le moyen de guérir, mais ça ne fonctionnait jamais et mes comportements destructeurs venaient toujours me rattraper… je me rappelle qu’un jour j’étais tellement fâché parce que j’essayais d’expliquer à mes proches et aux intervenants comment je me sentais et pourquoi je faisais ça. Mais moi-même je ne me comprenais pas. J’étais incapable de dire pourquoi je m’infligeais cet enfer-là.


WEBINAIRE PROTÉINES VÉGÉTALES

C’est par ici pour t’inscrire gratuitement à mon webinaire du 11 mars prochain ayant pour sujet “Protéines végétales: Effets sur la faim et la satiété”.


Ressources troubles alimentaires & santé mentale

Anorexie et boulimie Québec (Aneb) | Références troubles alimentaire

Références mentionnées dans le podcast

Nutritionnistes et personnes inspirantes

Autres ressources

Contenu informatif