Manger le plus souvent québécois, c’est important pour plusieurs raisons: c’est meilleur pour la planète, l’économie locale, c’est souvent plus éthique et les aliments sont plus frais et savoureux… mais ce n’est pas tout! Les fruits et légumes ayant poussé ici sont aussi souvent plus nutritifs que ceux cueillis ailleurs dans le monde. Ces derniers ont passé plusieurs jours dans des camions ou en bateau avant leur arrivée dans les rayons de nos supermarchés, ce qui risque de diminuer leur qualité.
Ma visite dans les champs de la Ferme Hotte & Van Winden m’a permis de confirmer plusieurs informations intéressantes au sujet de l’agriculture québécoise. À ce sujet, on peut du premier regard voir à quel point il existe un lien tissé serré entre les producteurs et les épiciers de Provigo. Chacun des produits est cultivé, puis sélectionné méticuleusement. Tout est orchestré de façon à mettre sur les tablettes des options québécoises de qualité.
Si comme moi vous êtes curieux de mieux comprendre pourquoi les végétaux d’ici contiennent plus de nutriments, j’ai compilé une tonne d’informations sur le sujet dans les cinq sections ci-dessous.
+++ Cet article est réalisé en collaboration avec Provigo #pub, toutes les opinions sont les miennes +++
Avant de passer aux choses sérieuses, voici deux statistiques super intéressantes au sujet des habitudes alimentaires des Canadiens prélevées d’un document du MAPAQ:
- La consommation de légumes frais au Canada s’est accrue de 5 % en 10 ans, passant de 66,4 kg/personne en 2006 à 69,7 kg/personne en 2015.
- Au Québec, en 2015, 1550 entreprises maraîchères produisaient environ 540000 tonnes de légumes frais.
Pourquoi sont-ils plus nutritifs?
Plantés stratégiquement
Avant même de commencer à planter les légumes, il faut bien évidemment mettre en place une stratégie. Les variétés de légumes sont sélectionnées de façon à faciliter la culture et à optimiser le rendement de la production. Même l’emplacement des différents types de végétaux est primordial pour assurer l’atteinte de leur plein potentiel nutritif.
Par exemple, à la ferme Hotte & Van Winden, on fait pousser principalement des laitues (ex: iceberg et Romaine). Toutefois, on peut y trouver aussi des oignons (ex: espagnols et rouges), des betteraves colorées et des carottes. Finalement, ils ont également pris la décision d’intégrer certaines variétés de végétaux plus originaux tels que la rhubarbe, le chou Nappa, le bok choy et le céleri-rave.
Faire de la culture maraîchère n’est pas toujours une tâche facile au Québec. Les producteurs sont à la merci des saisons, des changements de température et du faible temps ensoleillement possible. De longues périodes de canicule suivies d’orages intenses pourraient affecter négativement leurs récoltes. Ils doivent donc être prévoyants en sélectionnant des légumes moins fragiles et en les plantant dans un sol fertile.
Pour éviter l’épuisement de la terre, certains agriculteurs utilisent une technique de rotation des cultivars à travers leurs différents champs.
En plus du choix de cultivar, le nombre d’heures d’ensoleillement, la qualité du sol et les précautions prises lors de la cueillette, le transport ainsi que l’entreposage peuvent affecter le profil nutritif des légumes. Les aliments ayant poussé au Québec n’ont pas la même valeur nutritive que ceux cultivés dans des conditions météorologiques différentes.
Chéris à toutes les étapes de leur vie
Vous le savez surement, les lois canadiennes sont très strictes en terme d’utilisation de pesticides, d’herbicides et d’engrais chimiques. L’objectif est de conserver des champs productifs, tout en évitant de contaminer les récoltes, mais aussi les cours d’eau et l’air environnant.
Pour arriver à leurs fins, les producteurs font une supervision quotidienne des champs. Ils ont également une équipe de biochimistes et d’autres spécialistes. Ceux-ci sont engagés afin de s’assurer qu’il n’y ait pas d’invasion d’insectes, de champignons ou de moisissures. Afin d’éviter d’utiliser des pesticides nocifs sur leurs oignons, les producteurs rencontrés lors de la visite nous ont expliqué utiliser des mouches génétiquement modifiées afin d’être roses et stériles. Lorsqu’elles s’accouplent avec les mouches nuisibles se trouvant sur les plants, elles les empêchent d’avoir des bébés et permettent d’éviter la contamination à plus grande échelle.
Finalement, pour ne pas asperger leurs cultures d’herbicides, les mauvaises herbes sont arrachées à la main par des travailleurs. Il s’agit d’un boulot difficile et fastidieux qui nous permet d’obtenir des légumes de meilleure qualité en épicerie.
Cueillis à pleine maturité
Saviez-vous que les légumes peuvent être récoltés un peu plus tard lorsqu’ils sont vendus au Québec? Puisqu’ils seront plus rapidement sur les tablettes, le risque de les endommager et de les gaspiller est moindre. Tout dépendant de la variété, les producteurs peuvent donc laisser leurs carottes, tomates ou betteraves dans les champs un peu plus longtemps. Ceci leur permet d’atteindre un stade de croissance plus avancé et d’être légèrement plus sucrés au goût. Il serait aussi démontré qu’un légume ayant poussé trop rapidement serait plus « dilué » en terme de nutriments en comparaison avec ceux qui ont passé plus de temps en terre.
Moins de transport
Les épiceries se trouvant à quelques kilomètres des champs, les légumes ayant poussé ici sont généralement plus frais et croquants. Contrairement à leurs cousins provenant des États-Unis ou du Mexique, ils ont passé beaucoup moins de temps dans le transport avant d’atteindre notre panier d’épicerie. Puisqu’ils sont aussi généralement moins agités durant le voyage, ils seront aussi moins abîmés et plus jolis visuellement.
La différence se fait particulièrement sentir pour les légumes plus fragiles, tels que le chou Kale, les tomates, les brocolis ou les haricots verts. Si vous optez pour des options importées d’ailleurs dans le monde, ceux-ci pourraient contenir significativement moins de vitamines A, B et C.
Bien conservés dans les épiceries
Pour optimiser la quantité de nutriments se trouvant dans les légumes, il ne faut pas faire les choses à moitié. La dernière étape de conservation est donc indispensable afin de réduire la perte de vitamines et de conserver des produits frais, colorés et appétissants. Les végétaux sont donc positionnés dans des zones de températures contrôlées afin de réduire la dégradation des cellules menant au flétrissement des feuilles et de leur pelure. Les laitues et autres fines herbes et légumes feuillus sont aussi disposés dans des présentoirs équipés de systèmes d’irrigation. Ceci leur permet de rester bien hydratés et de ne pas perdre leur croustillant
Pour que vos légumes regorgent de composés antioxydants lorsque vous allez les cuisiner, ceux-ci sont placés à l’abri de la lumière. Sachez aussi que les légumes entiers seront aussi plus nutritifs que leurs versions coupées et transformées. Suivant cette logique, la tomate sur grappe sera un choix plus judicieux que celle se trouvant dans la sauce de votre pizza ou dans votre salade grecque.
Ce que vous devez retenir…
En général, vous ne pouvez pas vraiment vous tromper en achetant les végétaux locaux. En plus d’être plus nutritifs, leur texture et saveur seront à leur plein potentiel. Plus colorés, sucrés et appétissants, ils pourront aussi plus facilement attirer l’attention des petits et des grands lorsqu’ils seront placés au centre de la table! Que vous les préfériez au naturel, en crudités ou transformés dans une recette comme celle que j’ai envie de vous proposer aujourd’hui, sachez que la variété sera toujours la meilleure option!
Une idée recette végétalienne pour le brunch
Pour conclure en beauté cet article, voici ma recette de gaufres salées. Elles sont décorées d’une tombée de feuille de betteraves et d’une sauce crémeuse faite de trempette de noix de cajou. Cette option est 100% végétalienne. Je suis bien fière de pouvoir vous dire que vous ne vous rendrez jamais compte qu’elles ne contiennent pas d’œuf, de lait de vache ou de beurre. Servez-les lors de votre prochain brunch ou dîner entre amis et je suis certaine que tout le monde sera satisfait!
Gaufres salées betteraves et carottes
- 375 ml (1 ½ tasse) de farine tout usage
- 125 ml (½ tasse) de germe de blé
- 10 ml (2 c. à thé) de poudre à pâte
- 375 ml (1 ½ tasse) de carottes râpées et de betteraves râpées
- 250 ml (2 c. à table) d’huile d’olive
- 15 ml (1 c. à table) de vinaigre de cidre de pomme
Garniture feuilles de betteraves
- 1 oignon moyen (tranché en demi-lunes)
- 10 ml (2 c. à thé) d’huile d’olive ou de beurre végétal
- 500 ml (2 tasses) de feuilles de betteraves hachées
- 2 gousses d’ail hachées
- Au goût (sel et poivre)
Sauce crémeuse
- 80 ml (⅓ tasse) de trempette aux cajou (originale ou aux poivrons rouge du Choix du Président)
- 30-45 ml (2-3 c. à table) d’eau
Dans un grand bol, mélanger la farine avec le germe de blé et la poudre à pâte. Réserver.
Dans un second bol, incorporer les carottes et betteraves râpées à la boisson de soya, l’huile et le vinaigre. Verser ce mélange dans celui de farine et agiter jusqu’à ce que la pâte soit homogène.
Préchauffer et huiler une machine à gaufres. Placer le quart du mélange sur la grille et cuire selon les indications du fabricant. Répéter les opérations avec les trois gaufres restantes.
Pendant la cuisson, faire sauter les oignons dans l’huile pendant 3-4 minutes. Ajouter l’ail et les feuilles de betteraves et poursuivre la cuisson pour environ 2 minutes. Saler et poivrer au goût. Réserver.
Pour faire la sauce crémeuse, mélanger la trempette de cajou avec l’eau dans un petit bol. Ajuster la quantité d’eau au goût.
Pour le service, garnir les gaufres des feuilles de betteraves et d’un filet de sauce crémeuse.